Nougat de Tours

Les visiteurs qui s'attendent à croquer dans le nougat de Tours comme dans celui de Montélimar risquent d'être surpris. Le nougat de Tours est en effet un "gâteau de voyage" bien éloigné de la célèbre confiserie. De forme ronde, il se compose d'un fond de pâte sucrée garnie de marmelade d'abricots, parsemée de fruits confits et recouverte d'une macaronade. On le vend ensuite en part individuelle ou en grand format, saupoudré de sucre glace.

En remontant dans le temps, on rencontre au milieu du XIXéme siècle des "nougats parisiens" qui contiennent déjà la marmelade d'abricots. Puis, en 1865, Pierre Lacam, auteur du Nouveau pâtissier glacier, présente un gâteau similaire qui, cette fois, est "de Tours". Les rééditions de l'ouvrage mentionnent un nougat "à la parisienne" mais très en vogue à Tours! Outre cette dénomination variable, la recette n'est pas toujours la même non plus; dans l'entre-deux-guerres, par exemple, le gâteau que l'on trouve le plus se compose d'une pâte sucrée, recouverte de meringue aux amandes et de morceaux de cédrat confit.

Devenue progressivement introuvable, le nougat de Tours est relancé au début des années 1990. La nouvelle recette, élaborée par Charles Barrier, s'inspire de celle de Lacam. Porté par la confrérie Gourmande du Nougat de Tours et autres pourlècheries tourangelles, le produit jouit actuellement d'un certain succès dans la plupart des pâtisseries de Touraine.